Re: Flittig og enøyd

From: Oddmund Garvik (garvik@pop.worldonline.fr)
Date: Wed Dec 08 1999 - 09:07:34 MET


Medan admiralen boltrar seg i sjøfartsstoff " Russisk sikkerhetsrulett
", medan KK-forum vender seg mot fortida, og funderer på kva som
eigentleg hende då den kinesiske ambassaden i Beograd blei råka av
amerikanske rakettar for nokre månader sidan

Eg blei inspirert av denne titelen til Knut Rognes kom med ein replikk
til Trond Andresen

Trond Andresen skrev 18:27 10.11.99 +0100:
...
>Grekerne er ekstremt enøyde i Kosovo-saka p.g.a. samme
>religiøse og kulturelle "katolsk-ortodokse" tilknytning som serberne, den
>historiske konflikten med Tyrkia, og rasisme overfor albanere
>(fremmedarbeidere) i Hellas. Det finnes en gresk sjåvinisme som minner om
>den serbiske. Så jeg gir ikke veldig mange øre for den type "tæl" i Hellas
>som måtte springe ut av disse faktorene. Jeg noterer meg med interesse at de
>utbredte ortodokse fordommene på Balkan og i Hellas om at albanerne er
>muslimske, annenklasses mennesker, ALDRI har blitt kommentert av de som
>flittig forsvarer den serbiske sida i konflikten her på forumet.

Kanskje Trond Andresen kan spesifisere hvem som "flittig forsvarer den
serbiske sida" på KK-Forum og hvordan det eventuelt er kommet til uttrykk?

Hittil har jeg bare registrert en (eller to) meget flittig
gunstig-og-flott-med-mer-bombing-for-å-hindre-effekten-av-bombing-forsvarer,
 som i likhet med NATO-apologetene Per Pharo og Olav Riste i debatten i
Aftenposten ser på "totalregnskapet" og slår seg på brystet over de gode
gjerninger som desverre hadde visse kortsiktige men heldigvis forbigående
sider.

Knut Rognes

Jusqu'au-boutisme russe en Tchétchénie
Restant sourd aux pressions, Moscou veut en finir avec Grozny.

Par VÉRONIQUE SOULÉ

Le mercredi 8 décembre 1999

L'UE menace de sanctions

Le ton monte en Occident au lendemain de l'ultimatum russe aux
populations chétchènes pour qu'elles évacuent Grozny avant samedi au
point que l'Europe a pour la première fois évoqué la possibilité de
sanctions. Selon Paris, elles pourraient être discutées au Sommet
d'Helsinki les 10 et 11 décembre. Pour le secrétaire britannique au
Foreign Office Robin Cook, «si la Russie maintenait sa menace contre
Grozny, nous nous attendrions à ce que le Conseil (européen) d'Helsinki
examine l'assistance future à la Russie dans le cadre du programme
Tacis» d'aide aux pays de l'Est. Toute la journée, les appels se sont
multipliés en direction de Moscou pour un retrait de l'ultimatum,
qualifié d'«inacceptable» par Paris, Bonn ou Rome ainsi que par le
secrétaire général de l'Otan, George Robertson, et le Haut représentant
de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l'UE Javier
Solana. Les Etats-Unis ont toutefois refusé d'évoquer des mesures
précises et ont exclu une réduction de leur assistance à Moscou. A
l'issue d'un entretien avec Bill Clinton, George Robertson a précisé
que les Etats-Unis comme l'Otan ne souhaitaient pas envoyer «un message
hostile» à la Russie sur la Tchétchénie, mais simplement offrir «des
conseils constructifs». Selon une source monétaire internationale, le
FMI a décidé de ne pas verser un prêt à la Russie de 640 millions
dollars, mais cette décision tiendrait surtout au retard pris par
Moscou dans la mise en place des mesures structurelles et non à la
campagne militaire en Tchétchénie. (D'après AFP)

Moscou de notre correspondante
 

a Russie est prête à assumer une détérioration de ses relations avec
l'Ouest, mais elle ne reculera pas sur la Tchétchénie. C'est en
substance ce qu'a annoncé hier le Premier ministre Vladimir Poutine,
rejetant net les condamnations occidentales après l'ultimatum lancé
lundi dernier par l'armée russe aux habitants de Grozny. «Si les
Occidentaux sont tellement inquiets de la situation au Caucase du Nord,
a martelé Poutine, au lieu de faire pression sur la Russie, qu'ils
usent de leur influence sur les bandits (tchétchènes) pour obtenir la
libération des otages non seulement russes mais aussi étrangers», qui
se trouvent en Tchétchénie. Parmi ces otages, le photographe français
Brice Fleutiaux est détenu depuis le 1er octobre dernier. «Nous
mènerons l'opération antiterroriste jusqu'au bout», a encore clamé le
Premier ministre.

Au plus haut dans les sondages depuis le début de l'intervention,
Vladimir Poutine n'a aucun intérêt à céder aux pressions occidentales.
Si la présidentielle - prévue en juin 2 000 - avait lieu aujourd'hui,
le dauphin du Kremlin, désigné pour préserver les intérêts de la
«famille» (le clan présidentiel) au-delà du départ d'Eltsine, serait
assuré de l'emporter. A la veille des législatives du 19 décembre, le
nouveau parti pro-Kremlin qu'il soutient effectue aussi une remarquable
percée dans les sondages.

Poutine paraît donc décidé à braver la communauté internationale. La
remise au pas de la Tchétchénie est une priorité affichée de son
gouvernement. Et pour cause: elle lui a donné la stature d'homme d'Etat
qui lui manquait. De plus, Moscou parie manifestement sur un
rafraîchissement passager de ses relations avec les Occidentaux. Lors
des crises d'Irak et du Kosovo, la Russie avait fait entendre sa
différence. Des tensions étaient apparues avec l'Ouest mais rien
d'irrémédiable ne s'était produit. Au-delà de la Tchétchénie, le fait
de tenir tête à l'Ouest est payant pour un Premier ministre soignant sa
popularité. Les Russes sont fatigués des échecs de ces dernières années
et de ce qu'ils perçoivent comme des humiliations. La «main forte» de
Poutine fait revivre le rêve d'une Russie puissante retrouvant son
rang. A côté, la suspension d'un prêt du FMI de 640 millions de dollars
- présentée comme une pression occidentale sur Moscou - ne fait guère
le poids.

Comme d'habitude, les déclarations du Premier ministre ont été
accueillies par un silence assourdissant de la classe politique, unie
pour prôner «la liquidation des bandits» tchétchènes. Seul l'ex-Premier
ministre Evgueni Primakov s'est distancé. Il a dénoncé le risque d'«un
isolement économique et politique de la Russie» recherché selon lui par
certains cercles en Russie, notamment les «oligarques» qui gravitent au
Kremlin. Mais là encore, ce sont des considérations de politique
intérieure qui priment. Primakov n'a jamais remis en cause le
bien-fondé de l'intervention en Tchétchénie. A usage tout autant
intérieur qu'international, Poutine a fait mine d'esquisser des gestes.
L'«opération antiterroriste» se double, dans le langage officiel, d'une
«opération humanitaire» censée venir en aide aux populations
tchétchènes victimes des «terroristes».

Les forces russes ont poursuivi hier leur pilonnage sur Grozny. Selon
la chaîne privée NTV, aucun habitant n'était encore passé par le
corridor ouvert par les «fédéraux» pour l'évacuation des civils.
D'après l'ultimatum du commandement russe, tous ceux qui ne seront pas
partis de la capitale d'ici le 11 décembre «seront considérés comme
terroristes et anéantis par l'aviation et l'artillerie». Ils seraient
au moins 40000 civils à se terrer dans les sous-sols de Grozny depuis
plusieurs semaines. Sous les bombardements russes quasi incessants, ils
ne tentent plus guère de sortir. Le risque est donc que beaucoup
n'auront pu prendre connaissance des tracts russes lancés lundi par
avion et appelant à l'évacuation. Qui plus est, la plupart de ceux qui
avaient les moyens matériels de partir - ayant une voiture ou de
l'argent pour se payer un taxi ou un trajet en bus - l'ont déjà fait.
Les témoignages recueillis hier par un correspondant de l'AFP près
d'Atchkoï-Martan - localité récemment passée sous contrôle russe -
confirment ces craintes. «Il n'y a plus de télé pour que les gens
soient au courant de l'ultimatum, plus de transports pour partir»,
explique un réfugié de Grozny. «C'est seulement ici que nous avons
entendu parler du corridor», assure un autre. Cité par l'agence
Itar-Tass, le maire d'un village proche de Grozny a estimé que la
plupart des tracts étaient tombés sur une zone industrielle inhabitée
en raison du vent.

 



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